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Discours du 11 novembre
Emmanuel Taffaerlli
11/11/2025
Chers amis,
Ce 11 novembre est non seulement une date commémorant la fin de ce qu'on a malheureusement appelé "la Première Guerre Mondiale" – vingt ans plus tard, la Seconde était déclarée – mais est aussi la célébration de la mémoire de tous les soldats tombés au front, morts pour la France.
Cette expression, "morts pour la France", résonne pour nous Alsaciens, d'une façon particulière. En effet, en 1918, à la fin du conflit, nous redevenions Français, après un demi-siècle passé dans la présence allemande, suite à la guerre de 1870. Dans une tentative intellectuelle audacieuse, on pourrait dire que nos soldats, dont les noms sont inscrits sur des monuments tels que celui-ci, érigés dans toute la région, sont morts pour que ce morceau de France qu'était l'Alsace redevienne la France.
107 ans plus tard et après nombre de vicissitudes, l'heure est à la République dite "inclusive" depuis le sinistre rapport Tuot en 2013, qui précise qu'une société se transforme autant qu'elle transforme ses nouveaux membres et que ce serait au peuple originel de changer et de s'adapter. Nos valeureux Poilus sont-ils morts pour ça? Si tel était le cas, leur sacrifice serait bafoué et leur rendre hommage comme nous le faisons aujourd'hui n'aurait aucun sens.
Dans le droit fil de cette adaptation rêvée, d'aucuns se réclamant du progressisme souhaiteraient que cette mémoire entretenue chaque année disparaisse, la considérant comme un fardeau trop lourd à porter aussi bien pour les nouveaux arrivants que pour les nouvelles générations qu'on voudrait sans passé, sans racines et donc sans âme. George Orwell disait : "qui contrôle le passé contrôle l'avenir. Qui contrôle le présent contrôle le passé" Une certaine gauche a très bien compris ce précepte, cherchant continuellement à réécrire l'Histoire. Et lorsqu'on lui oppose des faits, elle répond que ce n'est qu'une vision fantasmée qui n'a jamais existé. Le déclin moral, intellectuel, réel, auquel on assiste prend alors des allures de toboggan.
Est-ce inéluctable? Est-ce impossible de redresser la barre? Ramenons les choses à notre échelle et parlons de Mulhouse.
Chacun peut le constater, Mulhouse connaît une forme de déclin économique, social et démographique. Ce n'est pas tenir un discours négatif que de le reconnaître; comme le disait Charles Péguy, il faut non seulement dire ce que l'on voit, mais voir ce que l'on voit.
En une vingtaine d'années, Mulhouse a perdu environ 8000 habitants, passant de 112 000 dans les années 2000 à 104 000 aujourd'hui. Les enseignes commerciales valsent au gré de la crise et la population compose désormais une mosaïque aux contours difficiles. La paupérisation se répand dans pratiquement tous les quartiers. Tout cela engendre de la violence au quotidien.
Notre ville a déjà connu des difficultés par le passé, mais le mal semble plus profond en cette fin 2025. Les municipalités qui se succèdent depuis une trentaine d'années se sont contentées de gérer une situation compliquée qui s'aggrave, sans offrir de réelles perspectives. Permuter le sens de circulation ou rendre piéton des artères historiques au détriment des automobilistes ne fait pas une politique d'avenir. Changer le cadre ne modifie pas le tableau.
L'attentat islamiste du 22 février 2025 sur la place du Marché apparaît comme l'aboutissement tragique du laxisme ambiant qui gangrène notre pays et notre ville. La mort à coups de couteau d'un Mulhousien au cri "d'Allah Akbar" est insupportable. Cela ne doit plus se produire.
Osons relever le défi de l'avenir, proposons une vision pour notre ville fondée sur la protection des libertés, la réaffirmation de notre identité, l'assurance de la sécurité. Nous le devons à ces braves qui nous précédés et dont le sacrifice nous oblige. Ils se sont battus pour que la France reste la France. Battons-nous pour que Mulhouse redevienne Mulhouse.
En 2026, nous allons restaurer Mulhouse!
Je vous remercie.
Mulhouse, le 11 novembre 2025
Emmanuel Taffarelli
